Est-ce que cette place est libre ?
Sur le plus haut trône du monde, on n’est jamais assis que sur une chaise.
Elles se dorent la pilule et le PVC, les petites chaises d'été. Elles se sont levées du bon pied, et bien campées sur les quatre, regardent l’océan et les raies de la terrasse du bistrot. Elles n'avaient plus vu, ni lumière du jour ni derrières, depuis la saison dernière, remisées, parfois même enchaînées aux parasols clos. C'est le soleil, justement, qui les a libérées. En échange, elles acceptent d'être chauffées à blanc, et de temps à autre, marquer les cuissots d'une morsure de saison. De celle qui est belle.
De celle des petites chaises d'été, qui s'empilent et s'alignent sur le compte Instagram Vacant Chairs Magazine, pistées par le créatif Dennis Eichmann. Le tout mis en lumière solaire par Whereisthecool Magazine, qui rappelle que leur souvenir sous les fessiers a d'abord été façonné : par les designers français Henry Massonnet, pionnier du moulage en plastique (dont la tombe est ornée d'un tabouret Tam Tam, son autre création emblématique) et Pierre Paulin notamment – dont les antiques authentiques se revendent aujourd’hui, ironiquement, plusieurs centaines voire milliers d'euros.
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