La sobriété, c’est encore mieux avec du vin
Comment j’ai arrêté de boire, tout en savourant une série alcoolisée.
Summer 2023, le bilan. Si un classique été claquettes / sorbet figue / feux de forêt est souvent l’occasion de butiner cette pile à lire qui n’en finit pas de monter sur le radiateur le reste de l’année, la longue répétition du mois d’octobre que j’ai personnellement expérimentée, loin de toute île grecque, a été une bénédiction pour la réinterprétation de la définition de « dépression météorologique » et le binge-watching des séries loupées ces derniers mois. Pour détourner les yeux de mes fenêtres constamment constellées d’une pluie grise, j’ai bâfré des épisodes, des saisons d’histoires douces-amères – à l’image de ces vacances. Et comme une suite presque logique, j’ai décidé d’arrêter, pour quelques semaines au moins, l’alcool. Sans terrasses et sans insouciance chauffée au soleil, à quoi bon vivre ces gueules de bois qui s’oublient dans le fond de son canapé : j’y étais déjà.
Le dernier objet de mon dévolu affalé ? La mini-série américano-franco-japonaise Les Gouttes de Dieu, adaptée du manga du même titre par Quoc Dang Tran (l’un des scénaristes de Dix pour cent), et sortie en avril sur Apple TV+. Huit épisodes (dont certains tournés au Lutetia) pour raconter le parcours vinitiatique de Camille Léger, progéniture du célèbre Alexandre léger, œnologue fictif et auteur du plus important guide de vins au monde (sans doute inspiré du Guide Parker), décédé sans que le père et la fille, qui ne se voyaient ni ne se parlaient plus, n’aient pu renouer. Laquelle accepte de participer à une série de trois épreuves pour gagner l’héritage du pater (un appart luxueux à Tokyo, doté d’une cave de 87 000 quilles ultra-cotées) face à son « fils spirituel », un sommelier nippon de génie.
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